Ici, une fois de plus tout est différent !!!

Par rapport au Maroc qui a nous tant séduits, tout est plus. Les quarante kilomètres parcourus ce matin ont suffit à nous en convaincre, le Maroc c’était l’échauffement : vitesse, pollution, absence de code, on est entré dans le dur, mais on s’est vite fait au nouveau régime. Pourtant la soirée d’hier n’était pas prometteuse : à 22 h 30 au moment du check-in, on nous annonce que les vélos ne pourront être embarqués en l’état. Il faut démonter, dégonfler et emballer dans du carton et bien sûr le carton n’est pas fourni et il n’y en a pas dans l’aéroport... ceux qui méconnaissent peuvent imaginer comment je suis monté dans les tours.. l’emballage en film plastique sera accepté mais il ne reste qu’une heure pour tout faire, CHAUD ! Au final on ne rate pas l’avion que nous avons attendu 12 heures. Arrivée à Dakar à 3 heures du matin, douane, immigration, police avec nos colis énormes qui ne passent pas dans les scanners ni dans les portiques: tout se passe bien et dans l’intervalle nous faisons deux rencontres riches : un policier en civil que nous intriguons et qui finit par nous demander un selfie, un inspecteur et coordinateur de projet au Niger impliqué dans un programme Onusien pour l’autonomie des jeunes filles et femmes Nigérianes. Nous échangeons pas mal avec lui sur le statut de la femme musulmane en Afrique et comme nous il attend que le soleil se lève pour se lancer dehors. Au moment de la séparation il nous offre un « porte-clés » fabriqué par un artisan Nigérien, touchant. Nos poches sont vides d’objets belges car nous voyageons léger, Christelle trouvé tout de même une barre de chocolat belge à lui offrir en retour, et il apprécie.

Le moment de pousser nos vélos dehors arrive, nous faisons nos premiers tours de roues dans la fraîcheur matinale : il fait 30 degrés et le taux d’humidité est de 80%.

Bienvenue au Sénégal !

Nous débarquons avec un mois d’avance, ce qui fait que nous devons improviser. Nous avons trouvé un logement à 25 € la nuit. Il est collé à un petit restaurant qui propose pour 2000 ou 3000 francs CFA (faites le change) une cuisine locale très raffinée. Nous y rencontrons un Belge tombé amoureux du Sénégal et qui se transforme en guide touristique et donneur de bons tuyaux pour nous, allant jusqu’à nous faire visiter sa maison avec piscine posée à 20 mètres de l’océan à marrée haute. Mardi il nous emmène à la réserve Bandia où nous pourrons observer les grands mammifères africains... un safari en quelque sorte.